1ère Dynastie: les Sanche

 

L'origine des Seigneurs de Rabat est incontestablement très ancienne.

Emergeant de la nuit des temps le premier seigneur dont il est fait mention est Sanche Dato en avril 970. A cette époque, le pays de Foix ou Viguerie de Sabarthès dépendait de Roger, comte de Carcassonne qui céda à Sanche Dato et à sa femme Goidlane accompagné de leur fils Bernard, religieux, le Casal de Banat et ces derniers donnèrent à Roger, l'alleu de Saurat avec son église Saint-Sernin.

Vers 1012, le pays de Foix passa en héritage à Roger-Bernard, 2ème fils de Roger le Vieux, comte de Carcassonne, qui prit le titre de comte de Foix, et s'installa dans un château-fort surplombant le confluent de l'Ariège et de l'Arget.

L'autorité du comte de Foix se fit bientôt sentir. A cette époque, les « Rabat » isolés fièrement dans leur manoir et qui jusqu'alors, avaient été quasi indépendant reconnurent difficilement cette nouvelle suzeraineté.

ux alentours de 1096 ( cette date varie suivant les textes et les historiens ), Roger II de Foix doit partir pour la 1ère croisade. Un accord fût fait avec sa femme Ermengarde, vicomtesse de Béziers et fût signé par Pierre-Raymond et son frère Bernard-Amélius de Rabat, fils de Guille et de Raymond Gaubert. En partant Roger II, laissa le commandement de son château de Foix à Pierre-Raymond, qui s'engageait à le remettre à Ermengarde et à son fils, en cas de mort du Comte de Foix.

En 1108, Roger II, de retour de la croisade, dut rendre à l'abbé d'Alet un droit d'albergue qu'il avait exercé par la violence. Bernard-Amelius et ses fils Aycar et Roger, ainsi que Pierre-Raymond et son frère Raymond-Sanche de Rabat sont présents.

En 1111, Roger II eut un différend avec Bernard-Athon, vicomte de Béziers, Pierre-Raymond et son frère Bernard-Amiel furent garants.

Roger II octroya, la même année, divers privilèges à l'abbaye de Fredelat ( Pamiers ), Pierre-Raymond Sanche de Rabat signa l'acte.

En 1118, Roger II dispense l'abbaye de Lézat du droit d'albergue, Bernard-Amiel de Rabat et son fils Aycar en signèrent l'acte, Bernard-Amiel ainsi que son fils sont qualifiés de miles, chevalier sur cet acte.

En 1121, Roger II, comte de Foix, Roger, Bernard et Pierre, ses fils, abandonnent à Saint-Pierre de Lézat les droits de gîte dont ils disposent à Saint-Ybars et dans tout l’«honneur » de Saint-Pierre, et confient à Raymond Guilhem, à Guilhem Bernard et à leurs fils, ainsi qu’à Raymond Aton et à ses frères, à Bernard et à Pierre Fortanier, comte, et à Raymond Guilhem, son neveu, la garde de ces lieux dont ils font également abandon. Bernard-Amélius de Rabat et son fils Aycard, sont présents.

En 1124, Bernard-Athon, vicomte de Béziers et Carcassone exigea un nouveau serment de fidélité et de soumission de ses vassaux, au nombre de ceux-ci figure Pierre-Raymond de Rabat en tant que co-Seigneur de Mirepoix.

Lors de l'accord signé en 1125, entre Roger II de Foix et le vicomte Bernard-Aton au sujet du comté de Carcassonne, Pierre-Raymond de Rabat et Raymond-Sanche sont témoins.

Lors d'une donation faite au monastère du Mas-d'Azil, en 1130, par Raymond Guilhem d'Alsen à son fils Raymond afin qu'il soit moine, Pierre-Raymond et Raymond Sanche de Rabat sont présents lorsqu'il lui donne en dot la moitié de la villa d'Aron avec l'église dédiée à saint Pierre, ses dîmes, prémices, offrandes et cimetière. Sanche Arnaud de Rabat signe l'acte.

En 1133, Pierre-Raymond de Rabat est présent lors d'une réunion au monastère de Sainte-Marie d'Alet où Guilhem Pierre de Villarzel et les siens donnent à la milice du Temple de Douzens l'«honneur» qu'ils possédaient dans la villa et le terroir de Douzens, à l'exception des clercs, de l'église et des fiefs que les chevaliers tiennent de lui.

Ce même Pierre-Raymond témoigne la même année lors d'un différend entre Arnaud de Corneille et l'abbé de Saint-Hilaire concernant un don fait à Arnaud de Missègre.

Tous les membres de la maison de Rabat : Pierre-Raymond, Raymond-Sanche, Aycar, Robert, et Alzieu signèrent un acte de vasselage en faveur de Roger III, comte de Foix à propos du château de Péreille près de Lavelanet en 1137.

En juin 1138, Pierre-Raymond et son fils Bernard sont présents en tant que témoins d'hommage rendu à Roger de Béziers, vicomte de Carcassonne,

En septembre 1139, achat par Bernard de Rabat à Bernard Martin, de la moitié d'un arpent de vigne situé à la Carda, et d'un autre arpent de vigne situé à Saint-Caprais.

Les frères Montasinus et Bastart d'Escalquens libèrent un dénommé Bernard Vidian et le remettent, lui et toute sa descendance, à l'abbé Raymond Guilhem et aux chanoines de Saint-Sernin, en échange de cinq sous de Toulouse qui leur sont donnés par Bernard de Rabat.

Ermengarde du Galié et son fils Pierre donnent à l'abbaye Saint-Pierre de Lézat et Guilhem de Rabat, son abbé, pour 10 sous de deniers de Toulouse et de Morlaàs, leur honneur du Galié en octobre 1140.

Roger III rend à l'abbaye de Saint-Volusien à Foix, en 1145, la partie dont il s'était emparé, cet acte de restitution eut lieu en présence de Raymond-Sanche, de son neveu Bernard Amélius de Rabat, de Bertrand de Pereille et de Guillaume d'Arnave.

En 1155, un membre de la famille de Rabat prétendit au droit d'albergue dans la maison de l'Abbé d'Alet à Varilhes; Pierre-Raymond de Rabat déclara que son père Raymond leur avait toujours dit que leur famille n'avait là aucune albergue ni dans la maison de l'abbé ni dans la maison seigneuriale, à moins que ce ne fut à titre gracieux; leurs droits se bornaient seulement à y tenir en fief une maison de l'abbé et le tiers de la justice.

Les « Rabat » à cette époque furent possesseurs de nombreux domaines et jouissaient de privilèges importants comme l'on peut s'en rendre compte. En 1155, le château de Quié, un des principaux de la région appartenait à Pierre-Raymond de Rabat.

En 1160, Roger de Rabat et son frère Guillaume donnent au monastère de Boulbonne une partie de ce qu'ils possédaient dans la montagne de Rabat se réservant pour eux la directe de la paroisse du village.

En 1160, Raymond de Rabat époux d'Eva de Bellissens, fille de Roger de Mirepoix, rend hommage au comte de Foix Roger-Bernard 1er, accompagné de Bernard d'Arnave en tant que co-seigneur de Mirepoix.

En 1161, Bernard de Rabat et Alfania, sa femme donnent au monastère de Lagrasse leur fils An...(le prénom complet est manquant) comme moine et avec lui l'albergue qu'ils tenaient du monastère à Cépie.

En 1162, le Pape Alexandre III par une bulle, réserve les droits honorifiques de l'église de Notre Dame de Rabat au monastère Saint-Etienne de Toulouse. Deux ans auparavant, les seigneurs s'étaient pourtant réservés le droit

Un différend eut lieu en 1163, entre Roger-Bernard comte de Foix d'une part, Raimond-Amélius et Raimond de Ravat de l'autre, seigneurs d'un château de Caralp ( près de Foix ). Un accord eut lieu, et leur suzerain reçut le serment et l'hommage dans l'église Saint-Sernin de Caralp.

En 1166, Raimond de Rabat et sa femme Eve ( fille de Roger de Mirepoix ) furent co-seigneurs du château de Mirepoix. La seigneurie de Mirepoix était l'une des plus importantes de la région, elle s'étendait des rives de l'Ariège à celle de l'Aude et s'adossait à l'ombre du Saint-Barthélémy. Plusieurs chevaliers en étaient les maîtres, c'étaient les « co-seigneurs » de Mirepoix , on en comptait 34 : les « Rabat » occupaient une place importante parmi eux. Les Pierre-Roger de Mirepoix étaient le tronc séculaire d'où se détachèrent successivement les rameaux masculins des Arnauld-Roger de Bataiche, et des Iscar ou Iscan de Fanjeaux ; L'antique souche avait encore des branches féminines dans les maisons de Foix, de Durban, de Lordat, de Rabat, de Castel-Verdun, de Castillon et d'Arignac. Les Pierre-Roger, aînés de la race, portaient seuls le nom de Mirepoix et, seuls possédaient le manoir au pied duquel s'allongeait le bourg.

En 1168, Raimond de Rabat, mari d'Eve de Mirepoix ainsi que Roger et Jourdain de Rabat, frères prêtent serment de fidélité à Pierre-Raimond de Rabat pour le chateau d'Aguilard.

n ne saurait approcher du début du 13ème siècle, sans parler de l'hérésie Albigeoise, qui fit tant de ravages dans le midi et qui est intimement mêlée à l'histoire de Rabat et de ses châtelains. Ceux-ci ne manquèrent pas de prendre part au Catharisme; ils furent même parmi les plus actifs défenseurs de cette nouvelle religion. On peut suivre leur trace grâce aux divers documents et aux dépositions de ceux qui furent témoins de cette épopée.

Le 13 mai 1207, Sicre de Bardenac et Béranger son fils vendirent à Roger de Rabat pour 180 sous Toulsas tout ce qu'ils possédaient dans Saint-Martial de Bardenac et Saint-Michel de Boschet, soit hommes, femmes, droits seigneuriaux et autres qu'ils tenaient en fief dudit Roger et de son frère Jourdain.

Une communauté d'hérétiques tant hommes que femmes vivait à Rabat en 1209 ( La tour de la poste et le château de Miramont leur servirent de refuge ). A cette même date, Raymond de Rabat fut dépouillé par Simon de Montfort pour crime d'hérésie. Dès lors sa résolution fut prise, et on le vit jusqu'en 1214 parmi les chevaliers de la garnison du château de Montségur. Il mourut à Lordat.

Roger de Rabat, fils d'Eva de Bellissen, épousa une fille de la maison des Laurac-Montréal; Il est présent sur la liste des co-seigneurs de Mirepoix en 1210.

En 1213, Raimond-Roger, comte de Foix, et son fils Roger Bernard prêtent serment de fidélité à Pierre le Catholique, roi d'Aragon et comte de Barcelone, et placent sous son autorité et son pouvoir les châteaux de Foix, Montgaillard, Montoulieu, Castelpenent, Tarascon, Aynat, Rabat, Miramont, Miglos, Génat, Junac, Vic, Montréal, Chateau-Verdun, Unac, Lordat et Niaux ainsi que les grottes fortifiées de Solobria , de Subitan, Ornolac, Verdun, Arnave et Alliat et les " montagnes et vallées " et toutes les autres terres, en promettant d'obéir à tout ce que lui, le Pape et l'Eglise ordonnent.

En 1218, l'Inquisition déclare les « Rabat » faidits, ce nom fut donné aux seigneurs hérétiques ou sympathisants, qui abandonnèrent leur château à l'arrivée des Français du nord ou en furent chassés et dont les biens furent dévolus aux compagnons d'armes de Simon de Montfort ou aux croisés. Si ceux-ci avaient le droit légal de saisir les fiefs des Faidits, il faut aussi se mettre à la place de ces propriétaires légitimes, dépossédés de leurs biens patrimoniaux et réduits à l'exil, leur réactions même violentes sont souvent excusables.

En 1220, la guerre ayant épuisé ses coffres, Roger de Rabat emprunta en décembre à Raymond de Lordat deux cents sous Toulsas, ce dernier reçut en garantie une rente sur Saurat.

usqu'en 1209, les co-seigneurs de Mirepoix possédaient cette terre sous la mouvance des vicomtes de Carcassonne et de Béziers. Simon de Montfort en disposa en 1210, en faveur de Guy de Lévis, Maréchal dans son armée. Ce n'est qu'en 1223 que le château de Mirepoix est rendu à ces anciens propriétaires sur l'intervention du comte de Foix; sur les 34 co-seigneurs de Mirepoix, seuls 5 renouvellent leur hommage au comte de Foix.

En 1225, Roger-Bernard II s'unit par un traité au comte de Toulouse, qui lui fit céder les châteaux de Quié et Rabat.

Par traité en septembre 1226, Raymond de Toulouse rendit au comte de Foix sauf l'hommage, ses droits sur le château de Rabat.

En ces temps troublés, les « Rabat » se battent, et on les voit à la suite du comte de Foix à la reprise du château de Pamiers en 1227.
Cette même année, Raymond Sanche et son frère Augier de Rabat signèrent la donation faite par le vicomte Trencavel à Roger-Bernard de Foix dans les deux chartes datée du 27 juin 1227. ( Il s'agit de la terre Querkorb ).

A partir de 1230, les membres de la famille de Rabat vont être plus ou moins mêlés au drame Cathare, jusqu'à la capitulation de Montségur. Au commencement de l'année 1232, Guilhabert de Castres évêque hérétique s'y rendit escorté par une troupe d'hommes d'armes parmi lesquels Raymond-Sanche de Rabat, ce seigneur s'était converti au Catharisme après une blessure grave reçue à la reprise du château d'Avésola ( entre Limoux et Chalabre ) sur les croisés. Il résidait souvent à Laurac dont il était seigneur conjointement avec ses cousins les Chevaliers d'Aniort issus comme lui par leurs mères des Laurac-Montréal.

En 1232, Arnaud de Marquefave, fils de Guillaume-Bernard donna à fief à ses frères Arnaud et Pons, tous les droits qu'il possédait sur Gourbit, Saurat et Rabat en échange d'un ours bien portant.

Vers la même époque on célébra deux mariages à Montségur : Pierre-Roger de Mirepoix épousa une des filles de Ramon de Parella, et le chevalier Guiraud de Rabat, l'autre, Arpaix ; le seigneur de Montségur en donnant sa fille à l'héritier de Rabat, acquérait une vaillante épée, l'alliance d'une famille encore puissante et une influence considérable dans le conseil des comtes de Foix. Guiraud a deux frères, Arnaud et Ramon, tous trois étaient des chevaliers de la montagne sainte, leur vaste domaine s'étendait jusqu'à la Catalogne comprenant le Sabarthès occidental, tout ce massif de montagnes qui verse dans l'Ariège : les gaves d'Auzat, de Siguer, d'Aston, du lac des Ours, pâturages immenses, où leurs troupeaux erraient jours et nuits pendant la belle saison.

es « Rabat » furent de zélés et chaleureux sectaires, jusqu'en 1244 on peut suivre leur pas. En 1234, Pierre Raymond alla écouter les sermons des Cathares avec Arpaïx qui assista à l'hérétication de sa grand-mère à Montségur. Un peu plus tard Raymond Sanche et Augier s'y rendirent à leur tour, en 1241 ce fut Pons del Castel de Rabat, et les pèlerins continuent d'affluer vers ce haut lieu.

Guilhabert de Castres vint avec sa garde chevaleresque dans le château de Rabat en 1235.

En 1236, Roger-Bernard II de Foix donna sa soeur Esclarmonde à Bernard de Montaillou, Raymond Sanche signa au contrat de mariage. La Maison de Foix toujours un peu frondeuse et farouchement indépendante, supportait difficilement le joug de l'Inquisition dans ses états. Il fut reproché par ce tribunal à Roger-Bernard, d'entretenir des relations d'amitiés avec Raymond Sanche de Rabat.

En 1240, Raymond-Sanche de Rabat est mentionné lors de la confession du comte Roger-Bernard "Item, dixit quod ipse abstraxit Raimundum Sancium de Ravatode haeresi, qui occasione cuiusdam vulneris reddiderat se haereticis in quodam castro quod dicitur Avesola." ( De même, il a dit qu'il avait lui-même tiré Raymond Sanche de Rabat de l'hérésie, qui, à l'occasion d'une certaine blessure, s'était rendu aux hérétiques dans un certain camp appelé Avesola)

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1242, Guiraud et Raymond de Rabat furent parmi les chevaliers de la garnison de Montségur, convoqués par Pierre-Roger de Mirepoix pour faire partie avec une troupe de cinquante hommes de l'expédition d'Avignonet entre Toulouse et Carcassonne. Il s'agissait purement et simplement d'assassiner les inquisiteurs faisant partie de l’ensemble du tribunal de l’inquisition toulousaine: A savoir Guillaume Arnaud, inquisiteur en chef, Bernard de Roquefort, son second, Etienne de Saint-Thibéry, assesseur, et Raymond Carbonnier, son compagnon ainsi que deux membres du clergé de Toulouse, l’archidiacre Raymond Escriban et son clerc Bernard. Leur noms sont présents dans la déposition faite par Arnaud-Roger de Mirepoix interrogé par l'inquisiteur Ferrer le 22 avril 1244.

e massacre déclencha les hostilités, les évènements se précipitèrent, la croisade allait déferler sur le midi, et les Rabat demandèrent refuge à la montagne sainte au milieu des faidits, des nobles dames, des purs, des croyants, des prêtres et du peuple. Arpaïx, Guiraud de Rabat et Raymonda de Lapasset une servante allèrent donc s'enfermer dans la citadelle avec Raymond de Rabat père et participer activement à la défense de ce nid d'aigle qu'était Montségur. Puis c'est le siège, la résistance ne pouvait être qu'acharnée, car meurtriers des inquisiteurs ayant bravé Pape et Roi, ils ne pouvaient guère espérer de clémence.

Arpaïx se distingua par son courage, toutefois elle n'alla pas jusqu'à faire le sacrifice de sa vie, plutôt que d'abandonner sa foi comme sa mère, sa soeur, et sa grand mère. Le quinze mars 1244, elle rendit une ultime visite aux siens, le lendemain seize mars, les hérétiques, deux cent vingt quatre Bons Hommes et Bonnes Dames, furent brutalement chassés de Montségur, et brûlés. Ceux qui avaient renié « officiellement » furent interrogés par le tribunal de l'Inquisition, Arpaix fit sa déposition devant l'inquisiteur Ferrer, dès le dix-huit mars. Les défenseurs furent jugés et incarcérés à Carcassonne; il y avait avec les «Rabat » la plupart des co-seigneurs de Mirepoix, tous plus ou moins parents.

Le 22 juillet 1246, Pierre-Raymond de Rabat est condamné à la prison perpétuelle par les inquisiteurs Bernard de Caux et Jean de Saint-Pierre.

Tous les membres de la famille ne furent pas compromis dans le procès puisqu'au mois de mai Raimond-Sanche et Pierre-Raimond son fils, Seigneur de Rabat firent hommage pour les chateaux de Rabat, de Miramont et d'Alsen à Roger IV comte de Foix et vicomte de Castelbon.


En 1247, ils consentent à la démolition du château Miramont, ce castel ayant servi de refuge aux Cathares, ce fut la cause de sa disparition.

Le 21 avril 1247, Arnaud de Rabat et Guillaume Daras, de Rabat sont parmi neuf autres condamnés à la prison perpétuelle par les inquisiteurs Bernard de Caux et Jean de Saint-Pierre.

Le 08 Juillet 1248, Pierre-Raimond de Rabat est interrogé comme témoin par l'inquisiteur Bernard de Caux. ( Cahiers de Bernard de Caux )

En 1250, Raimond de Rabat se plaint au comte de Foix, Roger IV de ce qu'il s'est emparé de ses biens, sous prétexte qu'il est hérétique.

En 1252, Augier fit le voyage en Terre Sainte, son nom apparaît parmi les chevaliers présent en Terre Sainte auprès du comte de Poitiers et de Toulouse.

Le 26 juin 1255, Raimond-Sanche de Rabat, Pierre-Raimond de Rabat, Raymond-Sanche, son frère sont présents, lorsque Sébélie de Lordat et Pons, son père vendirent au comte de Foix pour 400 sous toulousains leurs droits dans le chateau et la terre de Lordat.

Le 08 novembre 1257, Raimond-Sanche de Rabat, chevalier, est témoin d'un acte d'engagement envers le comte Roger de Foix, d'Arnaud d'Espagne et autres chevaliers et consuls des pays du Nébouzan et du Gavardan.

Au mois de mai 1270, le procès au sujet de l'hérésie de la famille « de Rabat » n'était pas encore terminé; Raimond Sanche fils de feu Raimond Sanche fut dispensé du voyage par l'inquisiteur Etienne de Gâtine mais dût visiter Saint-Antonin de Pamiers une fois l'an et payer trente livres tournois en compensation financière présentés comme un don au roi à titre de soutien pour les dépenses de la croisade en Terre Sainte.

En 1293, Jourdain de Rabat est un des témoins présents sur une lettre de Philippe Le Bel encourageant le comte de Foix, Roger Bernard de faire la paix avec l'abbé de Saint-Antonin de Pamiers.

 

En 1301, un « Parfait » des plus célèbres Pierre Authié d'Ax traqué pendant 12 ans dans les montagnes de l'Ariège parut à Rabat, escorté de quelques compagnons audacieux.

Les seigneurs de Rabat perdirent définitivement leur domaine car leur nom fut trop mêlé au drame cathare


n 1300, Rabat est la première baronnie du Pays de Foix.

 

 

 

 

 

Que sont-ils devenus?

- Constitution de procureur par Raymond de Ravato, seigneur de Laurac, pour faire savoir à Pierre de Electo et à Bernard Pogeti qui lui devaient une redevance en gâteaux (oblias) qu'il a vendu cette redevance à Bertrand de Vauro, sergent royal de Fanjeaux, et à la confrérie, 1326

- Guillaume Bernard de Ravato, seigneur de Laurac, habitant de Laurabuc, vends en 1323 à Pierre Ferra marchand de Fanjeaux le cens sur des bierns à Saint-pierre des Champs et en 1326 à la confrèrerie, le cens sur des biens situés à Mireval

- Condor de Rabat devient commanderesse à la tête de l'hopital de Capoulet de 1325 à 1332 après avoir pris l'habit de soeur hospitalière à la commanderie des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.

- Pierre de Rabat, franciscain, devient évêque d'Alet en 1376, évêque de Carpentras en 1377, puis est promu le 03 décembre 1397 évêque de St-Pons de Thomières avec pour obédience Avignon contre Rome, archevêque de Toulouse en 1402 puis cardinal en 1409. Il meurt à Pise en 1409.

- Saurimonde de Rabat épouse Bertrand d'Usson, en 1371, dotée à son mariage par Jourdain de Rabat, damoiseau en qualité de tuteur de Pierre-Raymond, damoiseau, fils d'un autre Jourdain de Rabat(?), chevalier. Leur fils Vézian d'Usson, vendra en 1396 à Corbeyran, seigneur de Rabat, son parent, tous ses droits sur la seigneurie de Rabat et dans le comté de Foix.

- Hugues de Rabat, chevalier, est chatelain en 1347 du fort d'Aguilar. Jourdain de Rabat, le fut de 1349 à 1352.

- Le chevalier Jourdain de Rabat est seigneur de Miglos en 1342 lorsqu'il cède, pour toujours, à Roger de Salesse, commandeur de l'hopital de Capoulet, le droit de prendre du bois de chauffage et de construction et faire paitre ses troupeaux dans une forêt de la vallée de Miglos. En 1350, il est nommé exécuteur testamentaire de Roger Bernard I, vicomte de Castelbon. Il mourut vers 1360, sans enfant mâle, laissant la seigneurie de Miglos à sa fille Brunissen de Rabat.

- Brunissen de Rabat épousa en 1380, Guilhem-Bernard d'Arnave. Le 15 juillet 1378, il est indiqué que le fort de Florac près de Surba, village voisin de Rabat lui appartient. En 1400, elle rend hommage avec son époux au comte de Foix, Archambaud et à son épouse Isabelle, pour le chateau de Miglos avec ses dépendances et pour sa part aux lieux de Rabat, Gourbit, Bédeillac, Banat-Dessus, Florac, ainsi que la maison et les droits qu'elle possédait à Tarascon.

- Marguerite de Rabat épouse Mondoye de Ronc, vers 1372.

- Marguerite, Saurimonde, Jeanne et Jourdain de Rabat sont frère et soeurs comme nous l'indique un acte de 1374, lors d'un hommage à Gaston Phoébus.

- Guillon Ravat, noble, obtient une remise de peine en 1412 suite à une faute commise contre le roi malgré ses services lors des guerres engagées par le roi.

 

 

 

 

 

 

 

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